Je
ne suis pas beaucoup amoureux. A vrai dire, Je n’aime ni Sarkozy ni la France. Pourtant, je suis
séduit par ce discours : « Ma pensée va à tous les Français qui n’ont
pas voté pour moi. Je veux leur dire que par-delà le combat politique, par-delà
les divergences d’opinions, il n’y a pour moi qu’une seule France » adoucit
Nicolas Sarkozy dans un discours de son victoireà l’élection présidentielle de 2007.
Il ajouté : « Je veux leur dire que
je serai le Président de tous les Français, que je parlerai pour chacun d’entre
eux. Je veux leur dire que ce soir, ce n’est pas la victoire d’une France
contre une autre. Il n’y a pour moi ce soir qu’une seule victoire, celle de la
démocratie, celle des valeurs qui nous unissent, celle de l’idéal qui nous
rassemble. Ma priorité sera de tout mettre en œuvre pour que les Français aient
toujours envie de se parler, de se comprendre, de travailler ensemble ».
Quel le discours rassurant ! Qui donne de l’espoir et qui apaise. Un discours digne d’être prononcé par qui que soit décroche la chance de présider la destinée de la nation ou d’un groupe social.
Au Burundi, il ya
évidement des discours célèbres. Oui, certains discours assurément rassembleur. La célébrité d’un discours peut dépendre de
plusieurs facteurs surtout les convictions politiques du consommateur. Néanmoins,
je suis révolté par les discours dont leurs teneurs ne signifient que casser, exterminer, cachoter, tirer, trouiller
et anéantir, diviser ou donner un ultimatum. Malheureusement, cette typologie de verbes a été utilisée par
certain de nos dirigeant et leaders des partis politiques.
Les cinq discours qui m’ont fait peur
Les extraits de
discours ci-après suscitent beaucoup d’interrogation :
« Ugomba
Kuvyara ugaheka tora Buyoya » (si vous souhaitiez avoir d’enfants
en vie, voter pour Buyoya) discours incendiaire utilisé pendant la campagne en 1993.
« Umugambwe
uri ku butegetsi, umeze kurya kw’igihome. Ugitereyeko umupira, ukugarukako,
ukakumena amaso !» (Le parti au pouvoir est comparable à un mur, une
fois jeter le ballon contre ce dernier,
le ballon revient contre toi, et vous creuse les yeux) discours d’un politicien
après sa désignation comme candidats à
la présidence.
« Bazobumba
tumena …» (Ils construiront, nous détruirons) un discours prononcé
à la Radio Nationale du Burundi dans un
pays africains en 1994.
« Bazohera nk’ifu y’imijira… » (ils s’étioleront comme une traînée de poudre). Ce discours est célèbre dans un autre
angle. Il a été prononcé en Afrique par un haut cadre de l’Etat en 2015.
« Dutsinze
amatora, tuzotangurira kwugara imbibe, twubake ubusho tuzobaherezamwo, kuko ni
amasiha ari mu kigega ca reta…Ugukomera kwa CNDD-FDD ni ubwoba bwacu »
(Une fois gagner l’élection, nous bouclerons tout les frontières, nous les
arrêterons, nous construirons les prisons qui vont tous les contenir, ce sont
des vautours dans les caisses de l’Etat. La force du CNDD-FDD c’est notre
peur). Le discours d’un opposant politique, devant ses militants en 2014.
Ces propos me dégoûtent,
par ce qu’ils manquent de l’humanisme. Ils
dévoilent en quelques sortes les gènes de Moros de la part de l’auteur. Un leader qui fait
intervenir dans son discours des verbes
d’action violent auraient des indices de destructions. La mauvaise
langue est le père, non le fils, de la pensée.
De tout ce qui précède,
Adrien Destailleur nous indique qu’une mauvaise langue accompagne presque
toujours une mauvaise réputation ou une mauvaise conscience. Delors, Il est souhaité
qu’en
tout état de cause, il nous faut les discours rassembleurs, qui apaisent et qui
rassurent.
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