11 August 2016

Ces Cinq propos qui font peur



Je ne suis pas beaucoup amoureux. A vrai dire, Je n’aime ni  Sarkozy ni la France. Pourtant, je suis séduit par ce discours : « Ma pensée va à tous les Français qui n’ont pas voté pour moi. Je veux leur dire que par-delà le combat politique, par-delà les divergences d’opinions, il n’y a pour moi qu’une seule France » adoucit  Nicolas Sarkozy dans un discours de son victoireà l’élection présidentielle  de 2007
 Il ajouté : « Je veux leur dire que je serai le Président de tous les Français, que je parlerai pour chacun d’entre eux. Je veux leur dire que ce soir, ce n’est pas la victoire d’une France contre une autre. Il n’y a pour moi ce soir qu’une seule victoire, celle de la démocratie, celle des valeurs qui nous unissent, celle de l’idéal qui nous rassemble. Ma priorité sera de tout mettre en œuvre pour que les Français aient toujours envie de se parler, de se comprendre, de travailler ensemble ».

Quel le discours rassurant ! Qui donne de l’espoir et qui apaise. Un discours digne d’être prononcé par qui que soit décroche la chance de présider la destinée de la nation ou d’un groupe social.   

 Au Burundi, il ya évidement des discours célèbres. Oui, certains discours  assurément rassembleur. La  célébrité d’un discours peut dépendre de plusieurs facteurs surtout les convictions politiques du consommateur. Néanmoins, je suis révolté par les discours dont leurs teneurs ne signifient que  casser, exterminer, cachoter, tirer, trouiller et anéantir, diviser ou donner un ultimatum. Malheureusement,  cette typologie de verbes a été utilisée par certain de nos dirigeant et leaders des partis politiques.  
 

Les cinq  discours qui m’ont fait  peur  

Les extraits de discours ci-après  suscitent beaucoup d’interrogation :
« Ugomba Kuvyara ugaheka tora Buyoya » (si vous souhaitiez avoir d’enfants en vie, voter pour Buyoya) discours incendiaire utilisé pendant  la campagne  en 1993.
«  Umugambwe uri ku butegetsi, umeze kurya kw’igihome. Ugitereyeko umupira, ukugarukako, ukakumena amaso !» (Le parti au pouvoir est comparable à un mur, une fois  jeter le ballon contre ce dernier, le ballon revient contre toi, et vous creuse les yeux) discours d’un politicien après sa désignation comme candidats  à la présidence.
« Bazobumba tumena …» (Ils construiront, nous détruirons) un discours prononcé à la Radio Nationale du Burundi  dans un pays africains en 1994.
 «  Bazohera nk’ifu y’imijira… » (ils s’étioleront  comme une traînée de poudre). Ce discours est célèbre dans un autre angle. Il a été prononcé en Afrique par un haut cadre de l’Etat en 2015.
«  Dutsinze amatora, tuzotangurira kwugara imbibe, twubake ubusho tuzobaherezamwo, kuko ni amasiha ari mu kigega ca reta…Ugukomera kwa CNDD-FDD ni ubwoba bwacu » (Une fois gagner l’élection, nous bouclerons tout les frontières, nous les arrêterons, nous construirons les prisons qui vont tous les contenir, ce sont des vautours dans les caisses de l’Etat. La force du CNDD-FDD c’est notre peur). Le discours d’un opposant politique, devant ses militants en 2014.

Ces propos me dégoûtent, par ce qu’ils manquent de l’humanisme.  Ils dévoilent en quelques sortes les gènes de Moros  de la part de l’auteur. Un leader qui fait intervenir dans son  discours des verbes d’action violent  auraient  des indices de destructions. La mauvaise langue est le père, non le fils, de la pensée.

De tout ce qui précède, Adrien Destailleur nous indique qu’une mauvaise langue accompagne presque toujours une mauvaise réputation ou une mauvaise conscience. Delors, Il est souhaité  qu’en  tout état de cause, il nous faut  les discours rassembleurs, qui apaisent et qui rassurent.


 

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