14 February 2015

Trois sœurs religieuses égorgées: Décapiter l’ennemi des Hutus pour rétablir l’unité des bagumyabanga menacée d’éclatement



 Par: Georges NIKIZA

Sœur Bernadette Boggian ( photo: iwacu)
Après le macabre  assassinat des religieuses du couvent de Kamenge en périphérie de Bujumbura, en septembre 2014, couplé avec  la volonté de l’actuel Président du Burundi à briguer le 3eme mandat en 2015, le parti CNDD-FDD n'en réussit pas moins à se présenter comme un parti protecteur des hutu.

Dans un premier temps, les dinosaures  du  CNDD-FDD, le parti aux affaires au Burundi, ont remué terre et ciel pour  boucler le débat qui  vise à mettre à nu certains  gros poissons du régime qui sont soupçonnés d’être les commanditaires de l’égorgement de trois sœurs italiennes.
Aussitôt, un éminent journaliste Bob Rugurika, considéré par les proches du pouvoir de Bujumbura comme un socle du volcan   s’est fait arrêté le 20 janvier 2015  par la justice Burundaise, pour avoir donné autres pistes.
Sœur Olga Raschietti( photo Iwacu)

Certainement, selon les observateurs, la bataille  qui consistait à museler les dénonciatrices de ce crime semblait n’est pas tenir longtemps. Car, la communauté tant national qu'internationale s’est levée comme un seul homme pour exiger la justice burundaise à exploiter les pistes reportées par la RPA.

Les voies persistantes, insistantes et surtout exigeantes  autour de la liberation de Bob Rugurika et la justice pour les victimes  n’ont fait que revenir aux galops. 

Du tac au tac, le CNDD-FDD qui se sent éternel, ne peut pas être reproché de manquer de tact, surtout lorsqu’il s’agit de maintenir l’électorat hutu. Il tisse une chaine d’îlot d’amour envers ce dernier et semble le faire comprendre que la chute du régime équivaut ni moins ni plus au  malheur des anciens opprimés. 
Pourtant, tout le monde est au courant que le CNDD-FDD ne signifie pas forcement Hutu.
Dans un autre angle, la 3ème candidature de l’actuel Président du Burundi, n’a pas probablement  la chance d’être garantie. De ce fait, il faut mettre en évidence « l’ennemi des hutus » et le  placarder  envie de  ressusciter le dialogue hutu menacé d’éclatement. De la sorte, la lettre aux Bagumyabanga de Bubanza accable les voies discordantes de reproches sévères. Bien que la lettre soit adressée au seul « Bagumyabanga », elle semble être une sonnette d’alarme pour une communauté qui conserve  une réputation d’avoir une mémoire de  poule.
C’est pour cette raison, selon la lettre, qu’une moindre erreur de la part de cette communauté, pourrait être irréparable et très fatale.

Député et président du Parti CNDD-FDD à Bubanza
Sans tambour ni trompette, nos braves Bagumyabunga avertissent nos parents, nos sœurs et frères de l’intérieur du pays  que s’ils suivent les racontars de ce Pacifique Ninahazwe, ce Pierre Claver Mbonimpa, Bob Rugurika, Rwasa, Rufyiri, Mininani ; Adc ikibiri et consort ils oublient d’où ils sont venus.
Dans les rétroviseurs, ces militants font revivre nos compatriotes  les périodes sanglantes pendant lesquelles, une ethnie a péri, selon Ngendabanka Compens.  Il affirme que la réussite de cette campagne doit aboutir à un  contrôle absolu de l’électorat
 

…… je sui Charlie, je suis hutu….     

Bien entendu.  Toutefois, on ne peut pas voir le versant positif de ce manœuvre du pouvoir.  Si ce dernier prend la responsabilité de relancer une guérilla misérable contre un groupe particulier de la population, cela ne donnera autres résultats que le racisme.

Le discours du président Nkurunziza Pierre, ce 05 février 2015 lance selon les analystes, une  propagande intense qui  vise à aider les gens à reconnaître une partie des burundais et à s'en méfier. Cette propagande véhicule  des idées qui sont d’entrain d’être apprises  dans les permanences du parti, dans les organisations de jeunesse proches de ce parti, à certaines  radios ou encore par des messages dans les rues.
Ici, les seules victimes potentielles de cette dernière  sont les acteurs politiques de l’opposition et les activistes de la société civile du Burundi. c'est pour cette raison qu'Indro, le journal national italien affirme que le risque de génocide au Burundi est grand et qu'une invasion du Rwanda et de l’Uganda parait prévisible.   
De tout ce qui précede,un  hutu venu du FNL, du Ranac, de l'ADC ikibiri, ou du même parti CNDD-FDD peut diriger le pays. Et d’ailleurs, le fait que sous le régime militaire tutsi on a eu trois présidents tutsi, n’a pas empêché que ces régimes soient jugé mono ethnique.
Buvugarimwe demande aux proches du pouvoir d’être plus patriotiques, regardant et méticuleux face aux bagumyabondo, selon les propos de Richard Nimbesha, car en ce  pays, le Burundi, nous sommes tous différents nous sommes aussi tous interdépendants. Il ne peut y avoir qu'un futur commun à tous les burundais. Et nous devons faire le choix entre un futur honorable et un futur d'extinction. 

A bon entendeur , salut


1 comment:

  1. Après le macabre assassinat des religieuses du couvent de Kamenge en périphérie de Bujumbura, en septembre 2014, couplé avec la volonté de l’actuel Président du Burundi à briguer le 3eme mandat en 2015, le parti CNDD-FDD n'en réussit pas moins à se présenter comme un parti protecteur des hutu.

    ReplyDelete